Rechercher dans ce blog

jeudi 12 janvier 2012

Spécial il y a 25 ans. Les films de 1987


Tout d'abord je souhaite à tous mes lecteurs -avec un retard de 15 jours!- une bonne année 2012 et je les remercie chaleureusement car, un an après la création de ce blog (fin janvier 2011), j'aurai atteint le chiffre d'environ 5000 visiteurs, ce qui a dépassé largement mes prévisions et m'a obligé à continuer en dépit de ma première affirmation (je demande pardon pour m'auto-citer):
Encore un blog sur le fle! J'ai été amené à le construire à cause d'un cours de "moodle" où il s'agit d'une tâche obligatoire. Il faudra donc voir si je continue à le faire croître après car je n'aime pas trop encombrer le net (on s'y perd avec autant de trucs) mais sait-on jamais...
Eh oui, j'ai bien fini par devenir un autre accro des blogs, j'en ai découvert plusieurs d'excellents au cours des nombreuses recherches que tout blogeur doit effectuer pour élargir ses connaissances et réunir toutes les informations qui se trouvent éparpillées sur la Toile. Finalement un blogeur travaille souvent comme le constructeur d'un puzzle, jeu de patience où la récompense vient après le travail de recherche et d'assemblage de toute les petites pièces qui le composent.
Mais revenons à nos moutons, j'avais promis cette deuxième partie pour les films d'il y a 25 ans en m'occupant cette fois-ci de l'année 1987 - toutes les personnes qui sont nées cette année-là auront 25 ans en 2012, moi j'en aurai deux fois plus (snif, snif!) - et en reprenant la métaphore du puzzle je me suis trouvé face à un problème que je n'avais pas eu lors de mon premier article sur les films de l'année 1986: Dans tous les cas j'avais trouvé au moins un extrait de chaque film en guise d'illustration. Or, cette fois-ci, il me manque plusieurs pièces: Impossible de trouver une séquence vidéo -que ce soit sur Youtube ou ailleurs- pour certains des films de cette compile 1987. En réalité, ce manque d'intérêt pour le cinéma français à cette époque-là ne peut pas nous surprendre car -je cite le Box-office France 1987-:
Avec 136,9 millions de spectateurs, l'année 1987 marque un point bas (la baisse se poursuivra mais sera moins forte) de l'importante baisse de fréquentation du milieu des années 1980 qui sera suivi d'une phase de relative stabilité (1988/1995 - autour de 130 millions de spectateurs) (...) le cinéma français (...) connait une baisse sensible de sa part de marché à 36%, record de l'époque (la part de marché était précédemment autour de 45%).
Les «coupables» de cette baisse sont naturellement les chaînes privées (La Cinq, M6...) sans oublier le grand nombre de vidéoclubs qui font leur apparition à cette époque-là et qui en diffusant un grand nombre de films vont affaiblir le quota des spectateurs des salles de cinéma à partir de la seconde moitié des années 1980. 
Nous sommes donc dans une période creuse, ce qui semble expliquer le manque d'intérêt pour les films de cette époque-là. Il est vrai que parmi les 20 titres proposés, uniquement Au revoir les enfants et Le grand chemin peuvent être considérés comme le must de l'année et que le reste est assez éloigné pour ce qui fait la qualité artistique... Quoi qu'il en soit, le visionnage de tous ces autres films serait à recommander, même si le but n'est que de passer un moment agréable en oubliant les tracas de la vie quotidienne.
Bref, pour les films qui n'ont pas leur petite séquence vidéo sur Youtube -ou même pas d'article sur la Wikipédia!- je renvoie à la page cinéma-français.fr où, bien entendu, nous trouvons une excellente description de chacun des films en question.

Agent trouble de Jean-Pierre Mocky est un thriller d'espionnage basé sur un polar américain: The man who loved zoos. Avec, dans les rôles protagonistes, le tandem Catherine Deneuve et Richard Bohringer (que nous reverrons aussi dans Le grand chemin). La présence de Catherine Deneuve, même si le travail n'est pas à la hauteur de Le dernier métro, semble un atout suffisant pour voir ce film.

En voici un extrait


Les ailes du désir (Der Himmel über Berlin) est une co-production franco-allemande du réalisateur Wim Wenders. Histoire de deux anges qui se promènent dans les rues de Berlin (avant la chute du mur). L'un d'eux tombera amoureux d'une trapéziste et comme les anciens dieux de la mythologie décidera de renoncer à son immortalité pour assouvir son désir. Ce film me fait penser à un autre, beaucoup plus moderne de Luc Besson (Angel-A) où il est aussi question d'anges et d'histoire d'amour en employant la photographie en noir et blanc pour illustrer cette vision «angélique». Une curiosité du film est la présence de l'acteur américain Peter Falk, le célèbre Columbo, qui s'auto-interprète.



Claude Zidi, connu pour sa trilogie Les Ripoux (Les Ripoux, Ripoux contre Ripoux et Ripoux 3) mais surtout pour être le premier à avoir passé au grand écran la BD d'Astérix avec des acteurs en chair et en os (Astérix et Obélix contre César), est également le réalisateur d'Association de malfaiteurs, un film qui nous montre tout ce qui peut arriver quand des copains (anciens étudiants de l’H.E.C) ont l’idée de monter un canular destiné à un camarade un peu naïf –le raté du groupe– en lui faisant croire qu’il a gagné au loto. Puis ils voudront le tirer de l’embarras où ils l’ont mis quitte à devenir des fugitifs en cavale.


Nous arrivons au top de cette liste: Personne ne pourra nier qu'il s'agit du meilleur film de l'année et les 7 Césars avec lesquels il s'est vu récompensé (plus un Lion d'or à la Mostra de Venise, plus une nomination pour l'Oscar au meilleur film étranger) en disent long sur sa qualité artistique. Au revoir les enfants est donc le chef d'œuvre de Louis Malle basé sur des événements que le propre réalisateur avait vécus et qui le hantaient depuis des années. La réalisation du film sera une manière de se libérer, en partie, d'un traumatisme qui devait l'accompagner toute sa vie.
Janvier 1944. Dans le collège tenu par les pères Carmes, Julien un jeune pensionnaire y revient après la pause de Noël. C’est l’occasion de retrouver les camarades et aussi trois nouveaux, un desquels, Jean Bonnet sera son voisin dans le dortoir. D’abord repoussé par Julien et les autres (un nouveau n’était pas forcément bien accueilli) Jean finira par s’intégrer dans le groupe puis par devenir l’ami de Julien qui, fasciné par son intelligence, va l’étudier de près jusqu’à percer son secret : Jean Bonnet –de son vrai nom Jean Kippelstein– et les autres nouveaux sont en réalité des juifs cachés par le père Jean. Or, la France occupée regorgeait de collabos: Les enfants seront dénoncés et arrêtés, le collège fermé et le père Jean également déporté par la Gestapo. Le titre finalement choisi pour ce film se trouve dans la scène finale lorsque les enfants en s'adressant au père Jean lui disent « Au revoir, mon père » et celui-ci répond avec un ému « Au revoir, les enfants ».
  
25 ans après, un classique incontournable du cinéma français.

Basé sur le roman éponyme de Guy des Cars, romancier à "romans de gare", La Brute est quand même un travail intéressant ne serait-ce que par la fascination que le personnage central, Jacques Vauthier, peut exercer sur le lecteur/spectateur.  Aveugle et sourd-muet de naissance, il parvient malgré tout  à communiquer grâce à son intelligence (on se demande comment quelqu'un privé de tout ça peut développer son intellect, mais soit...) et à écrire, en braille, son autobiographie. Lors d'une croisière il sera surpris après un crime,  l'arme -un coupe-papier- à la main, complètement maculé du sang de la victime qui faisait la cour à sa femme. Difficile de croire à son innocence dans ces conditions-là... Un avocat va pourtant tenter le pari d'accepter son dossier. À signaler que le rôle de l'épouse est jouée par l'actrice catalane Assumpta Serna. Je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir offrir un petit extrait de ce film, mais, comme je l'ai indiqué avant, il s'agit d'un de ces films pour lesquels aucune vidéo n'est disponible. Merci de me contacter pour combler la lacune au cas où quelqu'un pourrait en afficher une petite séquence.


Champ d'honneur, de Jean-Pierre Denis (ne pas confondre avec Champs d'honneur, d'Olivier Vinuesa en 2005) est aussi un film de 1987 qui nous raconte l'histoire de la rencontre entre un soldat français et un petit garçon prussien tous les deux perdus au milieu de la guerre de 1870 qui opposait les deux camps.
Et voici la bande annonce d'Allo-Ciné, la référence universelle pour le cinéma:


Comédie! (pas de lien sur Wikipédia, voyez plutôt par là) de Jacques Doillon est une comédie plutôt dramatique dans laquelle Jane Birkin et Alain Souchon tiennent les rôles principaux. Ceci dit, rien d'étonnant que la BOF soit le seul document «vidéo» que nous trouvons. Ce duo peut être écouté également sur l'album Ultra moderne solitude (1988).


Basé sur le roman de Françoise Sagan, De guerre lasse de Robert Enrico (voir le résumé de l'histoire par là) est également un film de guerre à l'époque de la Résistance, mais il parle plutôt des passions humaines du trio protagoniste (Nathalie Baye, Pierre Arditi et Christophe Malavoy). Un film où la critique n'a pas été très favorable que ce soit les spécialistes où les spectateurs (une moyenne de 2/5 selon les commentaires d'AlloCiné) ce qui expliquerait peut-être l'absence de documents vidéos sur la Toile.


Toujours la guerre, mais Fucking Fernand -surtout avec un titre pareil!-  nous dit clairement que nous sommes en pleine comédie et qu'il s'agit d'un film pour s'éclater, un point c'est tout. Fernand (Thierry Lhermitte) est un aveugle qui rêve aux plaisirs de la chair qu'il n'a pas encore eu l'occasion de connaître car il vit chez les bonnes sœurs de l'Institut du Bon Pasteur depuis le début de sa cécité à l'âge de 8 ans. Il sera aidé  pour cela par son compagnon de circonstances, un truand en cavale appelé André Binet (rôle joué par Jean Yanne) qui l'emmènera dans une maison close.

La bande annonce de ce film


Nous arrivons à présent à l'autre sommet de ce recueil des films d'il y a 25 ans. Le grand chemin avait été nommé pour le César 1988 au meilleur film, finalement remporté par Au revoir les enfants comme nous avons déjà vu, cependant il avait obtenu  celui du meilleur acteur pour Richard Bohringer et celui de la meilleure actrice pour Anémone. L'histoire se passe en 1959 à Rouans, un petit village de la campagne nantaise. Claire est la mère de Louis -un garçon de 9 ans- mais elle se trouve enceinte et séparé du père. Pour pouvoir accoucher tranquillement elle décide de déposer son fils chez une amie d'enfance, Marcelle (Anémone). La vie au village sera d'abord un choc pour le petit Parisien, mais très vite il deviendra l'ami de Pelo (Richard Bohringer) le mari de Marcelle et surtout de Martine, la petite voisine, une fillette de son âge -beaucoup plus espiègle que lui- qui lui fera découvrir des tas de choses qui fascinent les gosses de cet âge. Mais sa plus grande découverte sera le secret caché par le couple Marcelle-Pelo. Au final, comme le dit l'affiche du film, «Le bonheur est dans le pré».

Une séquence du début du film. À ne pas regarder si vous aimez Bugs Bunny!


Comme la Wikipédia n'offre qu'un résumé très superficiel de Les innocents, d'André Téchiné, je renvoie par ici à l'article beaucoup plus détaillé de la page cinéma-français.fr. Même si ce drame n'est pas à la hauteur du mythique Ma saison préférée, tourné 6 ans après, il aurait bien mérité une petite place parmi les vidéos de Youtube , Dailymotion, etc. ou, du moins, avoir la possibilité de regarder la bande annonce sur la page d'AlloCiné qui a laissé cet onglet vide. Par contre, si vous sous contentez des photos vous pourrez les voir sur ce site consacré au réalisateur mais surtout à l'acteur Simon de la Brosse -qui s'est suicidé en 1998 et qui jouait le rôle de Stéphane dans le film- (voir par là).


Josiane Balasko dirige et interprète Les keufs, une comédie où elle joue le rôle d'une inspectrice de police très particulière qui n'hésite pas à se déguiser de prostituée pour s'infiltrer dans les réseaux de proxénètes. Elle se verra dans une situation délicate quand l'un de ceux-ci décidera de se venger d'elle en l'accusant de corruption à l'IGS (la police des polices). Écartée de l'affaire, elle devra se débrouiller toute seule. Elle comptera cependant avec la collaboration d'un inspecteur de race noire, Blaise Lacroix -Isaac de Bankolé- qui avait joué le rôle de mac et qui finira par devenir son amant. Un autre des rôles de ce film est joué par le regretté Ticky Holgado. Bref, une comédie qui a tous les attributs pour nous procurer une heure et demie de plaisir.

Ici une séquence avec Jean-Pierre Léaud, le patron de Josiane Balasko


Lévy et Goliath se situe également dans le groupe de comédies policières à rebondissements, avec des flics déguisés, des méchants "très méchants", des filles aux mœurs légères et tutti quanti. Lors de son mariage, Moïse Lévy, un juif orthodoxe qui travaille pour un diamantaire, revoit après plusieurs années son frère Albert qui, lui, a renié de la foi juive. La rencontre ne se passe pas trop bien, trop de choses éloignent les deux frères qui se quittent froidement. Plus tard, le destin changera quand au cours d'une livraison de poudre de diamants, des trafiquants de drogue profitent des bagages de Moïse pour y cacher de la cocaïne. Les deux substances étant visuellement identiques le quiproquo est servi. Poursuivi par le gang des dealers (dont le chef n'est autre que le "méchant" Goliath) Moïse devra se "déguiser", et pour cela abandonner ses vêtements de juif orthodoxe, en se laissant aider par une prostituée et par son frère qui vient à son secours. Bientôt, il adoptera les points de vue de ce dernier et se laissera séduire par une belle beurette prénommée Malika. Une fin tout à fait prévisible, mais, une fois de plus, il ne faut pas oublier ni le genre du film ni son époque! Certains des détails évoquent un plus vieux film de Gérard Oury, le réalisateur, je parle naturellement de  Les aventures de Rabbi Jacob (1973) avec Louis de Funès. Or, Lévy et Goliath serait plutôt le revers du premier film où pour échapper à la poursuite il fallait se déguiser en rabbin...

Ici, la bande annonce du film


Maladie d'amour -article vide pour ce qui fait le synopsis sur la Wikipédia (voir plutôt par là)- est un drame qui nous raconte ce qui se passe quand un jeune interne d'hôpital, Clément (Jean-Hugues Anglade), affecté au département de cancérologie, a la mauvaise idée de tomber amoureux de Juliette (Natassja Kinski), la fiancée  de son supérieur, le professeur Raoul Bergeron (Michel Piccoli). Quand ce dernier apprend la liaison il n'hésitera pas à briser la carrière de son subordonné. Clément et Juliette s'enfuient, mais celle-ci sait bien qu'elle est un obstacle pour l'avenir de Clément et décide à contrecœur de le quitter, malgré l'amour qu'elle ressent pour lui, et rejoindre Raoul. Clément, quant à lui, va refaire sa vie. Le temps s'écoulera puis, le vieux professeur finira par se rendre à l'évidence et diagnostiquer le mal qui touche son épouse: Celui-même du titre!

Ici, la séquence finale du film. À ne pas regarder si vous voulez le voir en entier!


Philippe Noiret incarne l'inspecteur Molinat, dans Noyade interdite, un film policier où il devra enquêter dans une petite station balnéaire de l'Atlantique (le film a été tourné à Saint-Palais-sur-Mer et dans les alentours de Royan) quand un cadavre apparaît sur la plage. L'inspecteur devra partager son enquête avec un confrère, Leroyer, qui est venu en principe pour l'aider mais qui va enquêter aussi sur le passé de Molinat. Or, celui-ci avait eu une liaison sentimentale avec une jeune fille, Élisabeth, (Élisabeth Bourgine) qu'il avait protégée, 10 ans auparavant, quand il avait fermé les yeux face à une escroquerie immobilière dans laquelle elle s'était impliquée. L'apparition d'un deuxième cadavre puis d'un troisième va ajouter de la pression à une affaire déjà assez chauffée. Molinat aime bien visiter la villa qu'Élisabeth partage avec deux autres jeunes femmes -pour pouvoir la revoir- mais au même temps il sent bien qu'elles lui cachent quelque chose...

Voici la bande annonce:


Dans L'œil au beur(re) noir (sic), Rachid (interprété par Smaïn) a une drôle de stratégie pour draguer avec les filles qui l'intéressent: Il envoie deux complices pour les agresser et il apparaît juste à temps pour les "sauver"! Or un jour qu'il utilise ce stratagème pour la énième fois, en voulant séduire la belle Virginie, l'affaire tourne mal: Ce sont les soi-disant agresseurs qui se font tabasser et c'est un vrai sauveteur qui apparaît cette fois-ci, Denis, un jeune peintre antillais aussi fauché que Rachid. Le black et le beur (d'où le jeu de mots facile du titre du film) vont devenir amis malgré la rivalité qui les oppose puisque tous les deux sont tombés amoureux de Virginie et vont se mettre à la recherche d'un appartement car la jeune fille , qui est prête à les aider, travaille comme agente immobilière pour son beau-père. Cependant les parents de Virginie partagent les préjugés contre les "bronzés de naissance". Une situation qui nous rappelle la chanson de Zebda, Je crois que ça va pas être possible: À propos, merci pour être de retour!
La vidéo de la bande annonce apparaît sur quelques pages (voyez par exemple celle-ci) mais sans fournir de code pour l'insertion.


Bertrand Tavernier est le réalisateur de  La Passion Béatrice, ce drame de famille du Moyen Âge, tourné dans le château cathare de Puivert (dans la région de Quercorb, département de l'Aude) est un film historique qui retrace la malédiction d'une famille, les Cortemart, le patriarche de laquelle, François (Bernard-Pierre Donnadieu), avait été marqué depuis tout petit par la violence de l'époque. Beaucoup plus tard, il part à la guerre (début de la guerre de Cent ans) avec son fils et ils sont faits prisonniers des Anglais à la bataille de Crécy. Sa fille Béatrice (Julie Delpy) fera alors l'impossible pour payer la rançon et ainsi délivrer son père et son frère. Mais François a trop souffert et il est marqué à jamais, toutes les horreurs qu'il a absorbées l'ont transformé en un monstre capable des pires abominations comme le constatera la pauvre Béatrice. La fin est aussi totalement prévisible.

La bande annonce sous-titrée en espagnol.


Arrivés à ce point, on se demande où est Gérard Depardieu puisqu'il n'est pas encore apparu...Si, si, le voilà: Dans Sous le soleil de Satan c'est lui qui tient le rôle protagoniste de l'abbé Donissan. Le film n'est rien d'autre que l'adaptation du roman homonyme de Georges Bernanos, véritable chef d'œuvre de la littérature française du  XXe siècle (1926). Un grand nombre de critiques ont souligné que le film ne pouvait pas être au même niveau que le roman (toujours l'éternelle dispute entre cinéma et littérature) et que l'adaptation était, somme toute, assez plate ne permettant pas aux acteurs de briller. De toute évidence, ce n'est pas ce que Depardieu a fait de mieux ni non plus le rôle de Mouchette (Sandrine Bonnaire qui jouait aussi dans Les innocents, voir plus haut). Le film a pourtant remporté la palme d'or au festival de Cannes en 1987...sous les sifflets du public de journalistes qui avaient parié pour le film Les ailes du désir dont j'ai déjà parlé. Maurice Pialat, le réalisateur, leur réplique, en levant le poing: «Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus». La polémique dure encore 25 ans après: Lisez cette critique sur AlloCiné par exemple! Enfin, je pense qu'il ne faut pas exagérer tout de même! Le film ne méritait peut-être pas la palme d'or, mais de là à dire qu'il s'agit d'un navet...

Une séquence de ce film sur lequel les avis sont partagés...


Tandem est un film de Patrice Leconte pour lequel celui-ci a gagné le César au meilleur réalisateur. Le tandem qui donne le titre à cette comédie dramatique est celui formé par Bernard Rivetot (Gérard Jugnot qui n'avait -jusqu'à la date- interprété que des rôles comiques) et Michel Mortez (Jean Rochefort). Depuis 25 ans, Rivetot est l'homme à tout faire de Mortez, la star radiophonique du jeu «La langue au chat», il le conduit dans sa vieille break Ford  de village en village et prépare toute l'intendance pour assurer le succès de ce programme radiophonique. La routine semble installée entre les deux hommes lorsque Rivetot apprend que l'émission va être supprimée. Sachant à quel point ce jeu radiophonique signifie tout pour Mortez, Rivetot fera l'impossible pour lui cacher la vérité et ira jusqu'à simuler une émission qui en fait n'est pas diffusée. L'émission radiophonique de ce film s'inspire en réalité du célèbre concours de France Inter «Le jeu des 1000 francs» et son présentateur Lucien Jeunesse qui n'avait pas trop apprécié la version caricaturale que faisait de lui  Jean Rochefort dans ce film.

Une séquence enregistrée directement sur un poste de TV, mais c'est déjà ça!


Et le dernier de la vingtaine de titres de l'année 1987 est Travelling avant de Jean-Charles Tacchella où nous retrouvons Simon de la Brosse que nous avions déjà vu dans Les innocents (voir plus haut). Travelling avant est -avec ce titre, ça ne pouvait en être autrement- un hommage au cinéma, un peu dans la lignée que deux ans plus tard les Italiens ouvriront avec Cinéma Paradiso. 1948, Nino (premier rôle de Thierry Frémont) monte à Paris  parce que c'est là où il peut assouvir sa passion de films. Il rencontre Donald (Simon de la Brosse)  dans une salle de banlieue et l'amitié va naître entre les deux cinéphiles. Donald, un jeune comme lui, mais issu d'un milieu aisé, rêve de devenir réalisateur. Nino voudrait pouvoir ouvrir son propre ciné-club mais c'est un fauché... ce qui explique pourquoi c'est toujours Donald qui séduit les jeunes filles, comme Barbara  (Ann-Gisel Glass) qui se croise sur le chemin des deux camarades. Si Barbara s'éprend de Donald, pour ce dernier elle ne signifie rien d'autre qu'une simple aventure.  Nino, de son côté a connu Janine (Laurence Côte), une ouvreuse dont l'oncle pourrait leur céder un soir par semaine une salle de cinéma.
Encore un film que personne n'a affiché sur le Net. Si quelqu'un possédant ce film avait la gentillesse d'en afficher un extrait ou la bande annonce, ça me ferait bien plaisir!




2 commentaires:

Mª José a dit…

Vraiment magnifique !

Tu as bien fait de continuer avec ton blog . Tes posts sont vrainment intéressants et trè bien documentés.

Mes félicitations aussi pour le premier anniversaire de ton blog.

Amitiés

Rubenmv a dit…

Merci Maria José, c'est très gentil de ta part. Tu sais bien que les blogueurs nous écrivons pour le plaisir et aussi pour celui de notre public. Mais il faut un temps fou pour cela et, comme on dit en français, on ne peut pas être en au même temps au four et au moulin! Amitiés Ruben